Non, Philippe, pas de nostalgie.
Je suis toujours surpris que lorsqu'on parle de choses dites tristes, les personnes croient que nous sommes tristes.
Peut être ai-je l'air, mais pas la chanson.
Tu as sûrement dû remarquer lorsque nous avons mangé ensemble, Hervé et son épouse, toi et moi, que j'étais un garçon très triste. Surout quand je faisais mes tours de magie destinés à un public de max 9 ans et que, patients, vous avez ri.
Loin de là; la vie n'est qu'une pièce théâtrale dont chacun de nous est, pour lui, l'acteur principal. Et moi j'aime souvent être "tchicoule-le-clown".
Maintenant, je dois te dis que tes propos sont d'une réalité déroutante.
Ce regard particulièrement aiguisé sur la notion d'amitié et de non amitié te provient sûrement d'un vécu.
La question que je me pose est : devons nous nous méfier systématiquement des autres, sous prétexte que la nature humaine a une propension à l'hypocrisie ?
Et cette méfiance est elle vraiment bonne conseillère?
Je ne dis pas qu'ils faut être confiant. A 54 ans, avec quelques casseroles attachées à ses pattes, on se méfie même du fil de l'eau.
Mais, parfois, je m'amuse du regard d'autres qui me disent sans me parler "toi tu ne m'aura pas". Le problème c'est que je n'ai pas envie "de les avoir", je parle avec une sincérité naïve, simplement et je ris de voir l'autre construire un mur ou une forteresse autour de lui. Mais pour se protéger de quoi? D'un bon moment de vie.
Bah ! arrêtons de parler pour ne rien dire.
L'âme humaine me surprendra toujours.